Critique sociale: Capital et travail, Tome 1 [French]

'"Outrecuidance des th?oriciens qui traitent du haut en bas les r?volutionnaires, sous pr?texte qu'ils ne poss?dent pas une formule de reconstruction pour remplacer ce qui tombe. Pourquoi les r?volutionnaires n'adopteraient-ils pas une formule, tout aussi bien que ces organiciens si superbes ? Ils n'ont qu'? choisir entre les panac?es qu'on leur offre, entre les ?difices ?lev?s par tant d'architectes. Seraient-ils donc ignorants, au point de ne pas conna?tre les palais imagin?s par tous ces amateurs de b?tisse ? C'est en v?rit? ce que semblent croire les fondateurs de mondes nouveaux. D?s que vous n'adoptez pas une ?cole, c'est que toutes vous sont ?trang?res. Votre ignorance seule peut vous retenir indiff?rent entre tant de prisons-mod?les o? les poursuivants organiques pr?tendent claquemurer l'avenir. Fouri?risme, Saint-Simonisme, communisme, positivisme, c'est ? qui s'est empress? d'?difier de bagnes tout neufs, o? l'humanit? jouira du bonheur de la cha?ne perfectionn?e. Tous vous demandent une formule, une administration, un syst?me, une r?glementation, les anarchistes, les anti-gouvernementaux, aussi bien que le reste. Les uns r?clament un ordre nouveau centraliste, les autres le veulent d?centraliser, mais tous s'accordent ? r?clamer la r?glementation. Singuli?re monomanie ! Les r?volutionnaires n'ont point pr?tention de construire de toutes pi?ces un monde neuf d'apr?s leurs seules lumi?res. Ils voient fort bien par o? p?che l'ordre ancien. Ils ont instruit le proc?s du coupable qui barre la route ? l'humanit?. Ils l'ont jug?, condamn?, ils l'ex?cutent. Au premier banc des accus?s s'?tale le christianisme, ou plut?t le monoth?isme. C'est l'empoisonneur par excellence, l'ingr?dient mortif?re qu'il faut expulser du corps social. Dit et vu, sentence sans appel. Le th?isme sous ses trois formes, juda?sme, christianisme, islamisme, doit ?tre mis ? n?ant. L? est la boussole, le point fixe du compas. Vient ensuite le capital, question infiniment plus complexe et plu