De l'Archéologie hébraïque [French]

... Visitez la Jud e, vous y chercherez en vain les restes de sa civilisation primitive et de son antique religion. C'est que la race qui foula d'abord ce sol, comme toutes les races s mitiques, n'avait que peu de go t pour les images et ne s'inocula jamais le culte des beaux-arts. En Jud e, si le d cor est le m me qu'il y a trois mille ans, la sc ne est vide depuis nombre de si cles. On n'y voit point, comme sur les promontoires de Sicile, comme aupr s des flots du Nil, de ces belles ruines qui enrichissent le paysage; point d' difices au sommet des collines, pi destaux sans statues. Il est bris , ce bel accord de la nature et des monuments; il y est inconnu, ce lien de l'Acropole et du Parth non, qui les attache si troitement que le rocher ath nien serait le plus affreux rocher du monde sans sa couronne d'alb tre. Ces harmonies, faites pour le peintre et pour le po te, n'existent point en Jud e, car il est aussi difficile aujourd'hui de reconna tre les vestiges des premiers dominateurs de ce pays que les pas des Arabes sur le sable du d sert qui est ses portes. Et pourquoi ? C'est que la nation juive n'a eu vrai dire qu'un seul monument, et qu'il est d truit depuis plus de deux mille ann es. Ce monument, c'est le temple de Salomon, dont il ne reste rien, si ce n'est la description assez confuse qu'on en lit dans l' criture. Ne soyons-donc pas surpris si tous les auteurs qui ont trait de l'architecture des anciens peuples se sont accord s dire qu'on ne sait que bien peu de chose de celle des H breux...