Le Fardeau de la Liberté [French]

"... D cid ment, quand on poss de quelques mille livres de rente, le s jour de Paris est peu supportable apr s le Grand-Prix, pendant les mois d' t . J'ajouterai qu'il est moins agr able encore, quand on ne poss de que trois francs. Nous sommes aujourd'hui au 28 juin, et il me reste trois francs pour atteindre le mois d'octobre. Or il est douteux qu'il arrive avant trois mois. Il faudra voir passer auparavant juillet, ao t et septembre, qui sont des mois tr s ponctuels et qui n'ont pas l'habitude de c der leur tour. En octobre prochain, le contentieux des marchands de marrons ouvrira nouveau ses bureaux de la rue Coquilli re, et j'y retrouverai mon modeste emploi de commis aux critures: trente francs par semaine, et des places l'oeil pour les Folies-Rambuteau D'ici l je devrai m'abstenir des Folies-Rambuteau, et, ce qui est plus grave, de toute nourriture un peu substantielle. Je vais en effet tre oblig de composer la plupart de mes revenus... avec l'air du temps, dont les propri t s alimentaires s'affaiblissent de jour en jour... Je n'ai personne qui m'adresser. Ma grand'm re, qui est morte il y a six mois Dijon, m'a laiss quelques dettes... Quand j' tais gosse, on me disait qu'il fallait s'adresser Dieu. Et le fait est qu'il est plein de bont , quand on a confiance en lui et qu'on ne lui demande rien. Mais d s qu'on vient lui demander quelque chose, l'Invisible... n'est plus jamais visible..."