LES TITRES DE LEUR NATIONALIT . I. - UNE NATIONALIT D COUVERTE - TABLISSEMENT DES COLONIES. Huit millions d'hommes frappent, en supplians, au seuil de nos soci t s occidentales. Que veulent-ils Ils demandent qu'on les aide rena tre; ils revendiquent notre alliance. peu pr s inconnus, gar s au bout de l'Europe, ils racontent que de longs si cles de servitude, d'oubli, de d pr dations, et tout ce que des hommes sont capables de souffrir, les ont tenus ensevelis, s questr s du reste de l'esp ce humaine. Ils ont v cu, disent-ils, dans un d sert, mais dans un d sert o ils n'ont chapp aucune des mis res que tra nent apr s elles l'extr me barbarie et l'extr me civilisation. Apr s cela, ce qu'ils craignent le plus, c'est qu'une adversit si longue, si pers v rante, les ait d figur s au point que les soci t s et les peuples auxquels ils s'adressent ne les reconnaissent plus. Chose nouvelle en effet dans notre monde moderne, ils ne r clament pas notre assistance, comme cela s'est vu toujours, au nom seul de la justice, de l'int r t de tous, de l'humanit bless e et viol e. Non; la nouveaut et la grandeur de leur cause, c'est qu'ils se pr sentent comme des fr res oubli s. Avec un accent qui rappelle certains grands proc s plaid s par des nations enti res dans Thucydide et dans Tacite, lorsque la parent du sang tait encore sacr e, ce qu'ils invoquent surtout, c'est la communaut d'origine; c'est un lien de famille entre leur race et la n tre; c'est une m me descendance, un m me berceau, la m me langue, les m mes a eux. La foi peut- tre na ve qu'ils montrent dans la religion des souvenirs communs, la persuasion o ils sont que cette religion ne peut tre invoqu e sans fruit, que les hommes de l'Occident y sont demeur s aussi fid les qu'ils le sont eux-m mes, tous ces traits semblent un dernier reste, de l'antiquit dont ils se couvrent pour y chercher leurs titres confondus avec les n tres. Jean Louis Edgar Quinet, n Bourg-en-Bresse (Ain) le 17 f vrier 1803 et mort Versailles le 27 mars 1875, est un historien, po te, philosophe et homme politique fran ais, r publicain et anticl rical une poque o ces id es n' taient pas sans p ril. Enfance et vie personnelle Edgar Quinet est n Bourg-en-Bresse, dans le d partement de l'Ain. Son p re, J r me Quinet, de tendance r publicaine, est commissaire de l'arm e. Profond ment coeur par l' pop e napol onienne, il d missionne et se d voue l'avancement des sciences et des math matiques. Sa m re, Eug nie Rozat Lagis, exer e une grande influence sur lui. Bien que calviniste, elle le laisse baptiser dans le catholicisme. Edgar Quinet attribue sa m re ce qu'il avait en lui de meilleur . Sa v ritable ducation se fait avant le coll ge, aupr s de sa m re. Son p re, d'un caract re vif et impatient, met Edgar en pension de bonne heure. Les moeurs rudes de la pension de Charolles effacent les traces de fine culture de l'enfant de Certines; il en r sulte ce qu'il a appel , depuis, son poque de barbarie . A la chute de l'Empire, il est envoy au coll ge de Bourg (1815-1817) puis Lyon. Son p re veut qu'il quitte rapidement l' cole pour s'engager dans l'arm e ou se lancer dans les affaires. Cependant, le jeune Quinet, qui est plut t attir par la litt rature, finit par avoir gain de cause et peut prolonger ses tudes. Edgar Quinet se marie une premi re fois le 21 d cembre 1834 avec Minna Mor , qui est allemande. La c r monie a lieu Boehl pr s de Grundstadt non loin de Heidelberg. Il est veuf en mars 1851 et se marie en secondes noces le 21 juillet 1852 avec Hermione Ghik re Asaky (1821-1900) Bruxelles. Hermione, fille du po te moldave Georges Assaki (1788-1869), tait son auditrice au Coll ge de France et divorc e depuis 1849 du prince Mourousi, petit-fils du prince r gnant de Valac
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