" C' tait l'orgueil des rois de la vieille monarchie fran aise d' tre les fils a n s de l' glise, et c' tait aussi l'orgueil des cath drales de Reims, de Notre-Dame et de l'abbaye de Saint-Denis d' tre les glises et l'abbaye des rois. Dans les jours croyants et forts o la France se regardait comme le royaume aim de Dieu, o l'id e abstraite de la patrie s'incarnait dans la royaut , o le sacre tait la formule d'une adoption divine, Reims gardait le sceptre, embl me de la force, la main de justice, embl me du droit, et l'huile qui donnait au monarque, avec son caract re sacr , l'esprit d' quit et le don des miracles. Saint-Denis gardait l'oriflamme, cette banni re la fois religieuse et chevaleresque qu'un ange, suivant une l gende populaire, avait apport e du ciel comme un gage offert par le dieu des arm es au chef des arm es de la France. Notre-Dame, dans les solennit s nationales, r unissait, pour les actions de gr ce de la victoire ou les pri res des grandes calamit s, le roi de France et le peuple de Paris..."