« Monsieur le Ministre, Dans le rapport que j'ai l'honneur de vous soumettre, je me propose de d crire, en les classant par poque, les diff rents monuments que j'ai examin s pendant un s jour de deux mois en Corse. Toutefois, le manque presque absolu de renseignements historiques, l' tat de ruine, et dans certains cas, la nature m me des difices ne permettant pas une classification tr s-d taill e, j'ai d me borner poser quelques grandes divisions fond es sur les caract res artistiques, ou sur les rares documents que fournit l'histoire. Je m'occuperai d'abord des monuments qu'on a lieu de croire ant rieurs l' tablissement d finitif des Romains dans la Corse, soit qu'ils appartiennent aux naturels de l' le, soit qu'ils aient t lev s par des trangers en relation avec eux. Je passerai ensuite ceux qu'on attribue aux Romains, et le catalogue en sera fort court. Il en est quelques-uns dont les caract res incertains me donneront lieu d'examiner s'ils n'ont pas en r alit une origine moins ancienne. Enfin je terminerai cette notice en d crivant sommairement les difices du Moyen ge, beaucoup plus nombreux, et en essayant de signaler leurs formes distinctives. Avant tout, il convient, je crois, de jeter un coup d'oeil rapide sur l'histoire de la Corse, car les r volutions politiques d'un pays y exercent toujours une grande influence sur le d veloppement des arts, et l'on voit souvent le caract re de ses monuments d pendre des relations qu'il a eues avec d'autres contr es. Une profonde obscurit couvre les premiers ges de la Corse. Sans remonter aux traditions mythiques sur le roi Cyrnus, fils d'Hercule, et sur la berg re ligurienne Corsa, des t moignages nombreux prouvent que l' le fut connue et fr quent e dans des temps tr s recul s par les navigateurs de plusieurs nations de la M diterran e. Vers l'ann e 562 avant J.-C., des Grecs, partis de Phoc e en Asie, s'y arr t rent, avant de fonder Selia en Calabre: mais au bout de vingt ans ils abandonn rent l' le, attaqu s par des trusques qui se ligu rent avec les Carthaginois de la Sardaigne, pour les expulser. On attribue ces trusques la fondation de Nic e sur la c te orientale de la Corse. Au rapport de Diodore de Sicile, les trusques taient ma tres de la Corse lorsque les Syracusains ruin rent leur marine, environ 450 ans, avant notre re. -- S n que cite des immigrations de Ligures et d'Ib res. -- Pausanias appelle Libyens, au moins une partie des habitants de l' le. -- Quoique dans les trait s entre Rome et Carthage, il ne soit point fait mention expresse de la Corse, il est probable que les Carthaginois y eurent des comptoirs, si m me ils n'y domin rent point comme en Sardaigne.
Notes d'un voyage en Corse / par M. Prosper M rim e, ... Date de l' dition originale: 1840 Sujet de l'ouvrage: Corse (France) -- Descriptions et voyages
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